vendredi 12 août 2011

Écologistes toute une réflexion!!!



A la caisse d'un super marché une personne âgée prend un sac en plastique pour ranger ses achats.

Dans la file d’attente, une jeune femme « moderne et branchée » lui reproche alors d’être une « irresponsable » qui ruine la planète et aboie:

"Votre génération n’a aucune conscience des enjeux du mouvement écologique. Nous, les jeunes nous allons payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources! "

La brave dame s’excuse auprès de la fringante jeune femme et explique: " Je suis désolée, nous n'avions pas de mouvement écologique dans mon temps."

Alors que la mamy sort tranquillement du magasin, la militante en remet une couche:

"Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens. C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps! "

La vieille dame s’arrête, regarde la « génération responsable » dans les yeux et admet qu'à l'époque, on faisait autrement :

On ramenait les bouteilles de tous genres au magasin. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau; on utilisait les mêmes bouteilles à plusieurs reprises. À cette époque, les bouteilles étaient réellement recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.

De mon temps, on montait l'escalier à pied: on n'avait pas d'escaliers roulants dans tous les magasins ou dans les bureaux. On marchait jusqu'à l'épicerie du coin aussi. On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique.

À l'époque, on lavait les couches de bébé; on ne connaissait pas les couches jetables ni les lingettes. On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde à linge; pas dans un machine avalant 3000 watts à l'heure. On utilisait « pour de vrai » l'énergie éolienne et solaire pour vraiment sécher les vêtements.

À l'époque, on recyclait systématiquement les vêtements qui passaient d'un frère ou d'une sœur à l'autre. C'est vrai ! on ne connaissait pas le mouvement écologique.

À l'époque, on n'avait qu'une TV ou une radio dans la maison; pas une télé dans chaque chambre. Et la télévision avait un petit écran de la taille d'une boîte de pizza, pas un écran de la taille de l'État du Texas.

Dans la cuisine, on s'activait pour fouetter les préparations culinaires et pour préparer les repas; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit.

Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boites ayant déjà servies, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique.

À l'époque, on utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon; on n'avait pas de tondeuses à essence auto-propulsées ou auto portées.

À l'époque, on travaillait physiquement; on n'avait pas besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité. Mais, vous avez raison: on ne connaissait pas le mouvement écologique.

À l'époque, on buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif; on n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter à chaque fois qu'on voulait prendre de l'eau.

On remplissait les stylos plumes dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo; on remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir après chaque rasage. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique.

À l'époque, les gens prenaient le bus, le métro et les enfants prenaient leur vélo pour se rendre à l'école au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi de 24 heures sur 24.

À l'époque, les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rentrée. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique.

On avait une prise de courant par pièce, pas une bande multi-prises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui."


ALORS VIENS PAS ME FAIRE CHIER AVEC TON MOUVEMENT ÉCOLOGIQUE

Je te souhaite une merveilleuse journée, ma chérie…………….

mercredi 10 août 2011

Lettre à Mme Eva Joly

Michel BOTTIN

75, rue de l’Artillerie

83000 TOULON

à

Madame EVA JOLY

Europe Ecologie - les Verts

247, rue du Faubourg Saint-Martin

75010 Paris

Toulon, le 17 juillet 2011

Chère madame,

Ces quelques lignes pour vous dire combien j’approuve votre idée de supprimer le défilé militaire du 14 juillet.

En effet il est intolérable de voir, une fois par an, se pavaner dans de beaux uniformes, musique en tête, des femmes et des hommes qui seulement par vocation et par passion ont choisi, pour une solde démesurée, de vivre une vie d’abnégation, de courage, d’efforts et de dévouement au service d’un pays .

Heureusement, vous réjouirez-vous, nombre d’entre eux sont tués en faisant leur métier.

Bien sûr certains esprits arriérés pourraient nous faire remarquer que ces militaires - prononcer ce mot me donne des haut le corps – permettent à des sociétés avancées comme les nôtres de tenter de ramener à la Civilisation des contrées exotiques où règne encore la Barbarie.

Mais nous savons répondre : pendant qu’ils s’occupent de mondes lointains nous avons le champ libre, nous les vrais français citoyens, pour laisser tous les étrangers de bonne volonté venir éradiquer peu à peu nos regrettables us et coutumes.

Ces mauvais penseurs pourraient aussi noter que c’est grâce à ces reîtres sanguinaires que nos hommes (et femmes) politiques, nos philosophes d’élites, toujours prêts à la bataille médiatique, peuvent prospérer et somnoler en toute quiétude au Parlement européen, dans nos Assemblées et Sénats nationaux ainsi que dans les innombrables sinécures offertes par le Contribuable.

Mais adoptons la positive attitude. Proposons sans délai l’obligation constitutionnelle, pas seulement le 14 juillet mais lors de toutes les fêtes chrétiennes marquées, de faire défiler les vrais citoyens (nous sommes d’accord les militaires ne méritent pas ce titre). Et pourquoi pas, de la Bastille à la Nation ?

En tête les centrales syndicales de travailleurs, suivis des syndicats d’enseignants, talonnés par les syndicats de lycéens. Les écoles maternelles fermeraient la marche de ces corps d’élite. Il faudrait y ajouter les représentants des faucheurs volontaires, des brûleurs de voitures, des dealers, des consommateurs de drogues dures et douces, de taggers en folie et pourquoi pas, soyons modernes, des Pédophiles. Pour la cérémonie de clôture je vous suggère une parade composée de Gays et de Lesbiennes qui en toute discrétion signeraient ces journées enfin représentatives de l’esprit et du bon goût de notre vraie France.

La liste est loin d’être exhaustive et votre imagination humaniste l’enrichira sans doute de quelques corporations bien plus respectables que ces soldats avides de sang impur.

A l’exposé de ces propositions un ami, un peu rétrograde, me faisait remarquer qu’elles n’avaient rien de nouveau car à longueur d’année nous subissons ce déballage dans nos rues de braillards hirsutes, plus prompts à hurler des slogans éculés qu’a travailler, enseigner ou étudier. Je lui ai vite cloué le bec en lui rétorquant que s’il passait un peu moins de temps à tenter de faire vivre son entreprise pour sauvegarder son capital (pardon pour cette grossièreté), notre savoir faire industriel et accessoirement des emplois, il aurait plus de temps pour écouter et comprendre les justes revendications de ceux qui, souvent, ne savent pas eux-mêmes ce qu’ils revendiquent.

Etant l’un de vos fervents admirateurs, madame, j’ai suivi votre carrière avec intérêt.

Quelle plus grande marque d’esprit progressiste que de conseiller, comme vous l’avez fait il y a peu, le gouvernement du ROYAUME de Norvège.

Quelle abnégation pour une écologiste que de profiter des émoluments versés par un état qui tire sa prospérité de l’exploitation de champs pétrolifères et gaziers. Ce qui permet d’ailleurs à ce pays d’être socialement parmi les plus avancés dans le monde.

Quelle souffrance doit être la votre de supporter que la Norvège soit l’un des membres fondateurs de l’OTAN, une organisation militaire (aïe !).Ce qui lui permet d’ailleurs d’être classée, a égalité avec l’Islande, comme le premier pays le plus pacifiste du monde. C’est peut-être grâce à ces soldats qui vous irritent tant que les norvégiens et beaucoup d’autres peuvent, encore, vivre et prospérer en paix dans un monde agité.

Non décidément, nous, pauvres français, nous ne vous méritons pas !

Alors, pour vous marquer ma reconnaissance pour nous avoir ouvert les yeux je m’engage à vous payer un billet de char à bœufs ( l’avion pollue trop) pour le pays où vous déciderez de vous établir afin de vous mettre à l’abri de cette funeste date du 14 juillet en France.

Je vous prie d’agréer, Madame , l’expression de mon plus profond respect.

Michel BOTTIN

PS :

Je vous recommande de déménager les locaux du siège de votre secte Europe Ecologie car Saint-Martin était un militaire (aïe !). Atypique d’ailleurs car malgré la brutalité légendaire de cette méprisable corporation il avait offert la moitié de son manteau à un malheureux.

Permettez moi de vous suggérer de reprendre votre nom d’origine : Gro Eva Farseth . Celui de Joly n’étant plus du tout adapté à la situation… nationale, j’entends.

lundi 8 août 2011

C.C.A.P.G.S.


Collectif de Ceux qui en ont assez d’Attendre pour Payer dans les Grandes Surfaces

· Vous aussi, vous ne supportez pas de mettre plus de temps à payer qu’à faire vos courses dans les grandes surfaces.

· Vous aussi, vous voulez qu’on vous respecte et estimez que vous avez le devoir de faire changer les choses.

· Vous aussi, vous avez le plus grand respect pour les caissières qui font du mieux qu’elles peuvent.

· Vous aussi, vous êtes d’accord pour mettre un peu le « souk » dans le juteux business des grands distributeurs.

Alors….. faites comme nous :

Si vous mettez plus de temps à payer qu’à faire vos courses.

Si la file d’attente aux caisses est trop longue.

Si toutes les caisses ne sont pas ouvertes.

· Posez calmement toutes vos courses à terre dans un rayon. (Mieux… si vous avez le temps, ajoutez-y des produits périssables : glaces, surgelés, poissons, viandes à la coupe…)

· Partez avec votre caddy vide et récupérez votre jeton.

mardi 2 août 2011

J'AI PLUS ENVIE...

> > Philippe Carrese est un écrivain français né à Marseille en 1956. Il est également réalisateur de séries TV (Plus belle la vie) et de films. Il est chroniqueur dans la presse, ainsi qu'illustrateur. Enfin, il est musicien.
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> > J'AI PLUS ENVIE...

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> > Par Philippe CARRESE
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> > J'ai plus envie. J'ai plus envie de me prendre le quart-monde dans la gueule chaque fois que je mets un pied sur la Canebière. à Marseille.
Je m'apprêtais à écrire une chronique rafraîchissante pour un magazine d'été riant, bien décidé à taire mes énervements habituels. J'avais pris de bonnes résolutions, rangé ma parano dans ma poche et mes colères avec mes tenues d'hiver, au fond d'un placard. Je m'apprêtais même à faire de l'humour. Quelquefois, j'y arrive. Mais voilà. Une randonnée pédestre éprouvante entre les Cinq Avenues et le cours d'Estienne d'Orves a sapé mon moral et éradiqué mes résolutions optimistes. J'ai plus envie de relativiser. J'ai plus envie de faire de l'humour. Et j'ai plus envie de subir ce cauchemar quotidien. J'ai plus envie de supporter toute la misère du monde à chaque coin de rue. J'ai plus envie de slalomer sans cesse entre des culs-de-jatte mendiants, des épaves avinées et des cartons d'emballages de fast-foods abandonnés sur le bitume chaotique du premier arrondissement. J'ai plus envie de cette odeur de pourriture qui me saute à la gorge, de cette odeur d'urine à tous les angles de travioles, de cette odeur de merdes de chiens écrasées sur tous les trottoirs, de ces relents de transpiration et de crasse sur les banquettes arrière du 41. J'ai plus envie de perdre des heures en bagnole dans un centre-ville laid, dévasté par manque total de prise de conscience individuelle et d'organisation collective. J'ai plus envie de voir ma difficile survie professionnelle lézardée par des bureaucrates en R.T.T, assénant au petit peuple que la voiture est un luxe inutile, eux qui n'ont sans doute plus pris un métro depuis des lustres. J'ai plus envie de me retrouver sur le parvis de la gare Saint Charles à onze heures du soir avec mes jambes et ma mauvaise humeur comme alternative à l'absence totale de transports en commun et à la présence suspecte de rares transports individuels qui frisent l'escroquerie. J'ai plus envie. J'ai plus envie de baisser les yeux devant l'indolence arrogante de jeunes connards. J'ai plus envie de jouer les voitures-balais pour de malheureux touristes étrangers bouleversés, fraîchement dévalisés par des crétins sans loi ni repère. J'ai plus envie de me retrouver à chercher des mots d'apaisement et à soliloquer des propos hypocrites sur la fraternité et la tolérance lorsque mes enfants se font racketter en bas de ma ruelle. J'ai plus envie de me laisser railler par ces troupeaux d'abrutis incultes, vociférant et bruyants au milieu des trottoirs qui n'ont qu'une douzaine de mots à leur vocabulaire, dont le mot « respect » qu'ils utilisent comme une rengaine sans en connaître le sens. J'ai plus envie de contempler mon environnement urbain saccagé par des tags bâclés et des graffitis bourrés de fautes d'orthographe. L'illettrisme est un vrai fléau, il plombe même l'ardeur des vandales. Et aussi... J'ai plus envie de voir les dernières bastides mises à bas, les derniers jardins effacés d'un trait négligent sur des plans d'architectes en mal de terrains à lotir. J'ai plus envie de cette ville qui saccage son passé historique sous les assauts des promoteurs (le comblement de l'îlot Malaval est une honte). J'ai plus envie de cette ville qui perd sa mémoire au profit du béton. Et encore...
> > J'ai plus envie d'écouter poliment les commentaires avisés des journalistes parisiens en mal de clichés, plus envie d'entendre leurs discours lénifiants sur la formidable mixité marseillaise. Elle est où, la mixité ? De la rue Thiers au boulevard des Dames, la décrépitude est monochrome.
J'ai plus envie de traverser le quartier Saint Lazare et de me croire à Kaboul. J'ai plus envie non plus de me fader encore et toujours les exposés béats de mes concitoyens fortunés, tous persuadés que le milieu de la cité phocéenne se situe entre la rue Jean Mermoz et le boulevard Lord Duveen. Désolé les gars, le centre-ville, à Marseille, c'est au milieu du cloaque, pas à Saint Giniez. Tous les naufrages économiques de l'histoire récente de ma ville tournent autour de cette erreur fondamentale « l'appréciation de la haute bourgeoisie locale ». J'ai plus envie de ce manque d'imagination institutionnalisé, plus envie de palabrer sans fin avec des parents dont la seule idée d'avenir pour leur progéniture se résume à : «un boulot à la mairie ou au département». J'ai plus envie d'entendre les mots «tranquille», «on s'arrange», «hé c'est bon, allez, ha» prononcés paresseusement par des piliers de bistrots. J'ai plus envie de ce manque de rigueur élevé en principe de vie. J'ai plus envie de l'incivisme, plus envie de la médiocrité comme religion, plus envie du manque d'ambition comme profession de foi. J'ai plus envie des discours placébos autour de l'équipe locale de foot en lieu et place d'une vraie réflexion sur la culture populaire. J'ai plus envie non plus de me tordre à payer des impôts démesurés et de subir l'insalubrité à longueur de vie. J'ai plus envie de m'excuser d'être Marseillais devant chaque nouveau venu croisé, décontenancé par sa découverte de ma ville. Ma ville ! Et pourtant, Marseille.
> > Pourquoi j'ai plus droit à ma ville ?
Merde !
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> > Philippe Carrese, pour Mars Mag.
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Bien informés les hommes sont des citoyens. Mal informés ils deviennent des sujets. (Alfred Sauvy )