mardi 5 août 2008

Comment faire ?

Je viens de recevoir un PPS qui me trouble beaucoup. Je vous le livre à ma façon en espérant que vos commentaires pourront m’éclairer un peu. Je l’ai expédié immédiatement à tous mes contacts.

En substance, il semble qu’il s’agisse d’une entreprise européenne qui fabrique des chaussures de luxe (SCHUTZ), qui cherchait des débouchés pour sa production. Pour se faire, les dirigeants se sont rendus en Inde, où il existe un marché et un réseau de magasins spécialisés (les 130 boutiques CATWALK).

Ils en rencontrèrent le dirigeant et propriétaire à Munbai.
Celui-ci leur fit visiter quelques boutiques (voir les photos) et furent agréablement surpris par le style et la qualité des produits proposés à la vente.
Apprenant que ces excellents produits avaient un coût de production inférieur à 7 dollars US, ils s’en étonnèrent et apprirent qu’une partie de la production était importée de Chine et (Je cite :)
« Ils importent également des produits de Chine, mais aujourd’hui la majeure partie de leurs chaussures est produite dans leurs propres ateliers, avec une production de 800 à 900 paires/jour et environ 200 employés.
Leur production a un taux de rejet pour défaut de moins de 1% de la production.

Le propriétaire de la marque tint à me faire visiter l’entreprise et à me présenter le système de production, me montrant ainsi comment ils réussissent à produire avec des coûts si bas et des profits si élevés
Les seules machines que j’ai vu dans l’entreprise étaient des machines à coudre, la découpe étant faite avec des ciseaux et le montage étant entièrement fait à la main.
Les photos suivantes paraissent incroyables, mais c’est la réalité de cette entreprise, et celle de la majorité des entreprises de la ville de Mumbai qui est une des villes de l’Inde qui s’est le plus développé.
J’ai été très surpris par tout ce que j’ai vu.
Les ouvriers travaillent pour le prix de leur nourriture, vivent dans les ateliers, y font la cuisine pendant le travail, y suspendent leur vêtements, et la nuit, étalent des matelas dans les couloirs pour y dormir. Le lendemain, ils reprennent le travail dès le réveil, par séquences de 16 à 17 heures par jour.
Beaucoup d’enfants. Pour gagner de le place et disposer de davantage de postes, ils travaillent superposés, un au-dessus, l’autre en dessous....La colle est étalée avec les doigts...»

Je ne suis certes plus à un âge où l'angélisme reste une qualité.

Je savais qu’il restait des esclaves dans ce monde. Bien sûr, il faut accepter de les aider à acquérir les moyens d’être et d’exister. Bien sûr, il y aura toujours des salauds et des exploiteurs.

Mais comment les aider ?

Comment ne pas laisser disparaître tous les emplois chez nous ?

L’OMC, l’Europe, nos dirigeants, chacun d’entre nous ?

Galopin, mon père qui n’a jamais fait l’ENA, était partisan, à chacune de mes âneries, d’une méthode pédagogique qu’il appelait « le coup de pied au cul qui fait claquer les dents »… Imaginez le dosage d’une précision qu’il y fallait… Maintenant je rêve d’une machine automatique capable de botter le cul à tous les connards du monde.

Amen.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Je viens de faire la même expérience. J'ai aussi vu ce montage de photos.
Avez-vous des idées sur les sources?